Pourquoi le pantalon est unisexe et pas la jupe ?

À part les Écossais, pour lesquels le kilt est une tradition, rares sont les hommes qui osent porter la jupe, même si elle est très confortable et si le pantalon habille aussi les femmes depuis bien avant 1960 sa date officielle. Pourtant la jupe a fait le buzz en défilant sur les podiums, portés par quelques éphèbes.

Il est vrai que, tolérée dans le monde de la mode, elle passera forcément moins bien pour aller faire ses courses en famille le samedi au supermarché, ou aller chercher ses enfants à la sortie de l’école. Même si le ridicule ne tue pas, les hommes sont loin d’être prêts d’accepter de telles excentricités. Les femmes par contre, ont vécu comme une victoire et une libération de leurs mouvements, le fait de pouvoir porter le pantalon. Une habitude dont elles usent et abusent en oubliant totalement qu’il fut longtemps réservé à la gent masculine.

Glorifier ni leur cerveau ni leur muscle

Si la tendance se masculinise de plus en plus, l’inverse est un concept inexistant et qui sème le trouble. Côté esthétique même combat, excepté pour quelques irréductibles qui prennent soin de leur pilosité, de leurs pieds, de leurs mains, de leurs rides et de leur tonicité. Pour ne vexer personne, les grandes maisons du cosmétique ont toutes lancé des lignes « homme » qui réjouissent la poignée d’hommes qui innove en assumant cette part d’eux qui ne glorifie ni leur cerveau ni leur muscle.

Pourquoi est-ce donc si difficile de ne pas alors les taxer de précieux ?

L'homme rabaissé, moqué, vilipendé

Quand c’est une femme qui se rapproche du comportement de ses pairs du sexe fort, elle s’élève et s’affirme. Lorsque les hommes empruntent un concept, une idée, un vêtement aux femmes, il est rabaissé, moqué, vilipendé. Le désir d’égalité des genres est donc largement oublié dans ce type de comportements sectaires.

Le jugement des autres

La jupe révélerait des parties cachées alors que le pantalon protégerait des regards et des mains baladeuses.

Le regard des autres influencera-t-il encore longtemps les choix vestimentaires des hommes, leur interdisant l’accès à des pièces que certains rêvent de porter tout naturellement ?